vendredi 7 octobre 2011

Arnon Grunber, Notre Oncle, éditions Héloïse d'Ormesson




Le 13 octobre, les éditions Héloïse d'Ormesson publient Notre Oncle, grand texte d'Arnon Grunberg qui, avec cette saga délirante flirte avec le roman d'anticipation et plonge le lecteur au cœur de ses pires cauchemars...


            Le décors de cet ambitieux roman est un régime totalitaire, archi-contrôlé et en guerre.
L'histoire commence par une bavure. Chargé d’arrêter un couple d'opposants au régime, le Major Anthony laisse la situation lui échapper. Les suspects sont abattus par les jeunes militaires incompétents qui forment son équipe, presque sous les yeux de leur petite fille, Lina.
Il voit soudainement à travers cet enfant, un moyen de reprendre le contrôle de sa vie. Stérile, il est incapable de réaliser le rêve de son épouse Paloma : devenir mère.
Loin d'imaginer que celle ci pourrait refuser d'adopter la fillette, il la recueille chez lui et se voit déjà chef d'une famille recomposée mais heureuse.
Peu à peu sa vie tourne au cauchemar. Le lieutenant colonel, qui entretient une liaison avec la femme du Major , l'envoie sur une mission suicide qui mènera ce dernier, pourtant fervent défenseur de la dictature, devant le tribunal populaire pour ses erreurs militaires.
Pendant ce temps, la petite Lina, livrée à elle même, ignore la mort de ses parents et part à leur recherche, avant de tomber à nouveau entre les mains de mystérieux ravisseurs....
Arnon Grunberg, auteur néerlandais considéré comme un surdoué depuis le succès de son premier roman Lundis bleus, signe ici une saga délirante et désespérée où la naïveté d'un homme le conduit à prendre des décisions absurdes qui le mèneront à la déchéance. Dans cet univers où l'espoir n'est plus permis et où les hommes s'affaissent sous le poids de la morale, les personnages sont cruels et inquiétants, prêts à tout pour servir leurs propres intérêts.

L'auteur nous fait passer du rire jaune au profond malaise et on comprend vite qu'à travers ces personnages au manque d'humanité, ce qu'il décrit, c'est nous-même. 


Roxanne Moreil

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